Chère Annie, mon amie.
Ah ! Ton bonbon !
Je sais je l'ai jadis déjà dit en chanson. Mais ton bonbon était si bon, que jamais depuis je n'ai retrouvé ce goût suave de la soie que tu m'a fait goûter. Et combien de fois, alors, sans que jamais, ma foi, je m'en sois dégoûté !
Béatrice depuis, m'offre ici et là quelques confiseries. Des dragées, berlingots, chocolat fondant et pastilles. Mais chaque fois je lui dis : “Ça ne vaut pas le bonbon d'Annie !“ Alors elle me répond : “tu n'es pas dégoûté de sucer ce sirupeux machin rempli d'anis et de sucre suintant ! Quelle horreur !“. Mais elle est jalouse, on le sait bien. Et puis elle n'y connaît rien. Elle préfère les sucettes au goût de frites belges.
Alors, depuis toi, je cherche. Je teste tout ce qui veut bien s'offrir.
Mais ton bonbon, reste le meilleur à mon cœur ; et ne jamais en retrouver le parfum est pire que je ne puis le dire.
Que dirais-tu de venir prendre un thé vers quatre heures ?

Chère Annie, mon souci.

Tonton Serge.