Héroïne (version longue)
Par Franz Narbah le jeudi, 19 décembre 2013, 12:36 - Banalités - Lien permanent
Lorsque ma sœur copie, et moi, dans la forêt profonde, nous avons déchiré nos pieds sur les cailloux.
Le front perlé, allergique sueur
Fièvre qui brûle mes yeux qui brillent
Aiguille dans mon odeur de fille
Je me rêve tueuse de tueurs
Compulsive, intuitive, fugitive
Captive, lascive, furtive
La beauté craintive des genêts
Ailleurs, rue de l'artilleur
En vue des fleurs près de la grille
Hébétée, je sens que je vacille
Quand me parvient une lueur
Je me perds hors de mon repaire
Où ma beauté délicieuse se fanait
Éclectique, ma fermeture éclaire
Ma main sur le mur se lézarde
Mon goût bancal, exorbité
Je vais où personne ne hasarde
Son œil, sa main, son ouïe, son nez
Compulsive, intuitive, fugitive
Captive, lascive, furtive,
La beauté craintive des genêts
Depuis longtemps, j'ai perdu pied
Coupé le son des appareils
Dévalisant le naturel
Entière, mon cœur vide enivré
Je me perds hors de mon repaire
Où ma beauté délicieuse se fanait
Électrique, ma fermeture éclaire
Compulsive, intuitive, fugitive
Vive captive, lascive, furtive
La beauté craintive des genêt.