Laisse tourner, c’est une valse
Par Franz Narbah le samedi, 13 juillet 2019, 12:23 - jeux, oulipo - Lien permanent
J’aurai pu vous décrire - une longue épopée - Pleine de cris et de rires - Avec des yeux crevés - Des cadavres puants - Et des chiens écrasés - Mais non - J’ai préféré vous dire - Un truc léger - En traînant ses pantoufles - Chaque pleine lune se répète - Entre centrifuge et centripète - Réel rayé pareil - Au sillon final d’un vinyl abîmé
Et la vie toujours invente
Et la vie toujours invente
Et la vie toujours invente
Même la mort reste une aventure - Que se passera-t-il - Au prochain épisode?
…
Voilà la grande affaire - Si je ne l’écris pas - Un autre va le faire - Il va me ravager - Je dois me réveiller - Dans l’accident - J’ai perdu mes parents - Mes enfants - Je n’ai pas su quoi dire - Ah! - Pas de musique de suspense - Crac, c’est fait - La pare brise explose - Et c’est fini! - Le téléphone sonne - Dans la maison déserte - Tu décroches - Et tu sais - Tu n’avais rien senti avant - Rien !
Et la vie toujours invente
Et la vie toujours invente
Et la vie toujours invente
On fait comme on veut - Surtout comme on peut - Faut-il dire en mourant - Que se passe-t-il maintenant?
…
En fait non - Ça ne marche pas comme ça - Et c’est reparti pour un tour - Tout valse - L’air est clair - On a bientôt fini - Il y a les vagues - La course du nuage - Le chaud, le froid - Le mystère éternel - Du brin d’herbe qui pousse - Sans un bruit - Et les odeurs des colonies
Et la vie toujours invente
Et la vie toujours invente
Et la vie toujours invente
On va passer à autre chose - Et céder la place - Alors : au suivant!
Dédicated to “les dissidents de la pleine lune“ :