Réveil
Par Franz Narbah le mercredi, 10 avril 2019, 17:59 - Banalités - Lien permanent
différentes catégories d’oiseaux bleus
transpercent la rue maigre
c’est aux signes inaliénables que se raccrochent les pluies
on laisse venir des taxis qui sont cabossés et jacassent
et des abris anticyclone
des foules amibiennes
des rapaces aussi géant qu’autre chose
alors j’ai eu une discussion avec elle
comme bateau déchaîné des tristes apparences
on ne sait pas d’où vient la lumière
sinon des chaussures abimées
quelle poussière frotte les têtes bronzées des statuettes grises
vérité oublié des atolls muets
spirale des cartes à jouer tonales
charme amorphe du spectre des couleurs
chat polyglotte et marteau zingueur
atroce douceur de la matinale écorce
martingale impossible des chiffres courts
tous les cartables avec attention frôlent des livres
place plantée d’arbres marbre avec un blanc entre les vignes
souvenirs de quand j’étais vide
il va falloir participer
à rien
***
plus d’essence à renifler sans gaz
cosmétique mauresque aux sandales des nuits
carabine
la vapeur étincelante du cardinal maréchal de France
sans veston sur ses ossements détrempés
marchant à reculons vers la divine assistance
et les vieilles maladives assemblées en mouvements subversifs
la politique universelle
les projets déversés et les votes valables ou non
et l’avenir qui passe sans un regard
on s’amasse dans les zones périphériques
on évite de marcher dans les jeux de mots
d’obstruer l’impossible
de clarifier le limpide
boire la pierre dans la montée du môle
corriger les marchandises bleues dans la cave
évaluation du bloc de courage aux éléments dispersés
la mouche cogne aux rideaux
le corps absent du sommeil évaporé
brule les environs des internes et des hôpitaux
sonne dans les couloirs livides aux odeurs de cirage
martèlent dans la forêt des pas d’insectes
affirme l’improbable nature
du vent
***
ça fait un travail de martien
et jeté vers l’aumône
incrusté de pâles canaris décomposés
un cheval noble indifférent aux sarcasmes
classe les éléments épars des bibliothèques imprévues
feuillet de carnet piétiné les mots tachés
un téléphone pathétique seul sur une plage
et deux jolis immeubles en ruine sur le sable
métallurgie
liasse de cartons en cuisine
quatre partitions étrangères roses
montées dans des châsses ottomanes
avec du skaî rayé vert et rose et rouge
à l’odeur de foin trouble et caverneux
une chanson vague
comique
et sur des banquises au loin
le caractère inconnu du bord de l’œil
gravé à l’acide
un vieil amoureux
mort
***