Les délires polymorphes
S'animent aux fenêtres cliniques,
Où s'ouvrent
Des béances comme des vagins
Par lesquelles des démons ricanent.

L'infirmière en blouse transparente
Transpire sur la transfusion
Il expire dans la confusion

Alors il s'évade, s'évade
Au bar il lui dit : “je te parle comme à un inconnu dans un train“.
Et le petit vidéaste répond
“Ne t'en fais pas, je ne me souviendrai de rien demain“.
Ces instant sont intéressants
On ne les vit qu'une fois
Il lui explique comment il n'est pas un homme facile.
Et les images dociles défilent

L'infirmière en blouse transparente
Lui plante
Un ccathéter sous tension

Au fond, tout tourne autour de la carnation magique de l'actrice chilienne
Qui l'excite comme un Mexique
Peau laiteuse constellée de taches de rousseur.
Corps rond et pictural, image mystique
Une poterie aztèque
Terre rouge, sables brûlants et jungles
Taxis déglingués
Odeurs fortes et systèmes pileux luxuriants
Terre blanche de porcelaine au soleil
Odeurs fauves.
Révolution sanglante.
Les seins et les fesses sont des tatous caparaçonnés
De blanc sous la blouse

L'infirmière en blouse transparente
Relativise
Le côté paliatif

Il s'enfonce dans le paysage par le chemin raboteux de ses propriétés.
Tout est soudain verdâtre
Reflux gastriques âcres
Il tousse et crache les glaires de sa mort imminente.
Sur le mur de la clinique, le délire continu.
C'est la vie jusqu'au bout.

L'infirmière en blouse transparente
Est sortie
Il expire dans la confusion
Sur le mur de laque crème
Tremblent encore
Une ombre blême
Sa dernière amie
L'infirmière, lange.