Une partie semble restée enfouie sous la surface.

  A droite émerge une main gauche fantomatique et privée d’ombre. L’apparition se frotte les yeux comme après un long sommeil. Deux épis sont hors des draps dressés. La torpeur domine l’ensemble comme un soleil de plomb. S’est-on endormi sur la plage ? Sont-ce les seins qui se devinent dans le dessein du dessin ou deux draps du destin portés par deux bras ?
  Le crâne vidé par la léthargie n’a pas eu le temps de reprendre sa forme habituelle.
  Vite, se souvenir du rêve qui cherche à s’échapper par en haut, là où entre l’air de rien du matin.
  Faut-il replonger ?
  S’extirper de la tiédeur ?
  Hennir son nez dans les vallées douces des oreillers ou bien se réveiller ?
  Intimité intimidante d’un tel moment.
  C’est vraiment une graphie de fantasme fantasque.
  Une figure de fantôme en pleine incarnation.
  Une faveur d’invention aux parfums de l’étrange